Sur ce coup la, il faut dire que j’ai pas fait les choses dans l’ordre… Mais ça ne me joue finalement pas mauvais tour ! Depuis quelques semaines j’entends parler à droite à gauche de la série TV Spartacus qui est apparemment plutôt pas mal, notamment par pas mal de gens ayant apprécié la Série Rome que j’avais moi-même beaucoup aimée. Il ne m’en a pas fallu beaucoup plus pour me mettre devant l’écran ! Seulement, je me suis rendu compte en cours de visionnage qu’en fait, Spartacus : Gods of the Arena est une « Saison 2 », pseudo suite de Spartacus : Blood and Sand. Mince… Bah non car (je dirais pas coup de bol parce que ce serait vraiment dégueulasse… !) il s’avère que l’acteur principal de Blood and Sand, Andy whitfield jouant le rôle de Spartacus, a été diagnostiqué d’un Cancer juste après la diffusion aux USA de la Saison 1 et n’a donc pas pu être présent pour entamer le tournage de la Saison 2. La chaine Starz, ne voulant pas perdre le bon rythme de la série, a décidé d’offrir à sa série phare une sorte de préquel espérant le bon rétablissement de sa star pour un tournage prochain d’une vraie suite à Spartacus : Blood and Sand. Mais alors, que vaut cet intermède ?
Spartacus : Gods of the Arena ne connait donc pas encore Spartacus ! L’histoire se passe plusieurs années avant son arrivée, et nous raconte l’ascension de la Maison de Batiatus dont il fera partie plus tard. Maison dirigée par Quintus Batiatus en l’absence de son père souffrant Titus, il va essayer aidé de sa femme Lucretia de sortir de l’ombre de son père en amenant par tous les moyens possibles ses gladiateurs menés par son champion Gannicus dans la nouvelle Arène de Capua alors en construction. Seulement le chemin risque d’être long et difficile puisqu’il se trouve devant Tullius qui est lui aussi le Lanista (Nom donnés aux Propriétaires de Gladiateurs) de gladiateurs adverses et parallèlement l’un des principaux manipulateurs de Capua ayant une grande influence auprès du magistrat.
Diffusé en 6 épisodes d’environ 50 minutes, le couleur est annoncé dès le début du premier épisode : Du sang, par centaines de litres, et du sexe, énormément de sexe. L’action se déroule donc à Capua vers -70 avant J.-C., et se permet pour le plus grand plaisir des téléspectateurs de ne pas éviter tous les sujets sensibles de l’époque. Sexe sans complexe, soumission des esclaves, vulgarité, bagarres, tueries et j’en passe. Les acteurs jouent divinement bien leurs rôles, à l’image de John Hannah dans le rôle de Quintus Batiatus, et les conflits toujours au devant de la scène sont très bien avancés.
Pour certains, et vous pourrez le ressentir en lisant certaines critiques, la série de la chaine Starz est bien trop vulgaire, trop portée sur le sexe et la testostérone, sans aucun fond. C’est la que je veux intervenir. Il est vrai que l’image qui est donnée des Gladiateurs est certainement un peu trop musclée dans tous les sens du terme, mais il suffit d’approfondir un peu plus le visionnage pour remarquer par exemple que derrière Gannicus ne se cache pas qu’un combattant bourré de muscles sans cervelle et alcoolique. Tous les personnages sont réfléchis, certains sont réellement bête mais il en faut, mais ils sont tous travaillés et très bien interprétés. Plusieurs conflits naissent, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l’arène ce qui donne un vrai rythme tout au long des 6 épisodes.
Difficile d’en montrer plus, et pourtant on ne voit que cela ! Le sexe est au devant de la scène, autant que les combats. Rare sont les fois où on voit une femme à l’écran qui ne glisse pas une main entre les jambes d’une autre ou qui ne parle pas d’organe génital. On nous offre un vrai aperçu de ce qu’étaient les orgies Romaines de l’époque, et l’homosexualité y est autant mise en valeur que l’exploitation sexuelle des esclaves. Vous aurez beau vous dire que c’est horrible, c’était comme ça. Malgré tout et même si parfois cela vous mettra mal à l’aise, ces scènes ne font que donner au Péplum un aspect très réaliste des mentalités de cette époque.
Parfois un peu trop porté sur le sexe même s’il apporte une certaine dimension au titre, un peu trop exagéré côté hémoglobine et quelque peu loupé sur certains effets spéciaux, Spartacus : Gods of the Arena a pourtant un vrai charisme. Un Scénario de bonne qualité, un jeu d’acteur très bon et une ambiance d’époque très bien portée à l’écran font des « Dieux de l’Arène » un très bon préquel.
7,5/10