Sorti il y a peu, Prometheus signait le retour de Ridley Scott à la SF après 30 ans d’absence, ayant au passage marqué le milieu de son ineffaçable empreinte grâce à des titres tels que Blade Runner et surtout Alien… Et pour cause, Prometheus a longtemps été considéré comme un préquel au film culte du Réalisateur, avant de prendre une direction légèrement (mais alors très !) déviée comme l’indiquait l’équipe du film. Et si cette nouvelle aventure n’a pas complètement satisfait une partie du public, ce qui n’est pas mon cas vu ma récente critique, on comprend un peu mieux ce que Scott souhaitait nous offrir grâce à cet ouvrage, qui s’annonce riche en informations… Et si Prometheus était tout simplement sorti 30 ans plus tôt, n’aurait-il pas déchaîné les foules comme l’a fait le Huitième Passager ? Toutes proportions gardées et comme les lignes qui suivent le disent si bien, l’univers de la SF a tellement grandi ces dernières années qu’il était certain que Prometheus ne soit pas perçu comme un standard du genre, mais il pourrait bien le devenir dans les années qui suivent.
En bon guide, l’œuvre nous reparle très souvent de la filmographie de Ridley Scott, s’attardant pas mal sur Blade Runner et surtout Alien. On y apprend beaucoup de choses qui permettront aux curieux du genre de voir Le Huitième Passager sous un autre œil, tout comme ce réalisateur d’exception et toute son équipe qui l’accompagne quelque soit ses projets, de Gladiator en passant par American Gangster ou encore La Chute Du Faucon Noir.
On y apprend aussi pas mal d’anecdotes sur Alien, le fait par exemple que Scott n’était que le cinquième réalisateur en lice pour tourner celui-ci, et ce qu’il a pu faire ou se procurer comme matériel avec seulement 8 millions de dollars. On est très vite sidéré par le travail énorme que fourni le réalisateur, et surtout ses méthodes de travail : en bon perfectionniste, il préfère largement travailler avec des décors et des modelages physiques plutôt que d’avoir directement recours aux images de synthèses. On prend conscience de l’énorme travail qu’à nécessité le tournage, autant pour les « bestioles » que pour les vaisseaux, vehicules et autres combinaisons.
Quelques mots qui résument bien le plaisir qu’à pris le réalisateur à revenir au genre qui ne le tentait pas vraiment à ses débuts, genre qui fût une révélation finalement et qui pourrait bien conserver l’un de ses maîtres un peu plus longtemps que la première fois. Un livre d’une grande qualité que je recommanderai à tous les curieux et tous les fans du film ou de la saga Alien, comptez tout de même 35€ pour vous le procurer.