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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 11:35

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Seconde réalisation pour Roschdy Zem qui s’attaque à un monument des Faits Divers français des années 90 : L’affaire Omar Raddad suite au meurtre de Ghislaine Marchal. Excellent acteur que j’ai beaucoup apprécié récemment dans Go Fast, il n’est pas facile de s’attaquer à ce genre de faits avec tous les éléments qui l’entoure… Et pourtant, les critiques sont plutôt bonnes ! C’est donc avec beaucoup de questions que je me suis rendu à cette dernière séance de cette Fête du Cinéma 2011.

 

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Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal est retrouvée morte dans la cave de sa villa de Mougins. Des lettres de sang accusent : « Omar m’a tuer ». Quelques jours plus tard, Omar Raddad, son jardinier, est écroué à la prison de Grasse. Il parle peu, comprend mal le français, a la réputation d’être calme et sérieux. Dès lors, il est le coupable évident. Il n’en sortira que 7 ans plus tard, gracié, mais toujours coupable aux yeux de la justice. En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain convaincu de l’innocence d’Omar Raddad, s’installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l’affaire…

 

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Au départ prévu en tant qu’acteur pour jouer le rôle de Raddad, Roschdy Zem a finalement pris les commandes du titre, cédant sa place à Sami Bouajila (Nid de Guêpes, Indigènes, Le premier Cercle,…), transformé pour l’occasion. Impressionnant de ressemblance, un point de départ idéal pour une production aussi risquée. En effet, il est toujours compliqué d’adapter au grand écran un fait divers tel que celui-ci, avec tous ses chamboulements, ses bizarreries, tout en respectant les deux partis en cause. Sans oublier le fait que cette histoire fut extrêmement médiatisée et que donc nous savons presque tout sur tout dans cette affaire, il fallait savoir happer le spectateur.

 

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Pourtant, le fil rouge du scénario est la défense de Raddad. Mais sans tomber dans l’excès et dans les clichés, Zem essaie pendant 1H25 de ressortir tous les faits bizarres et les preuves de non culpabilité d’Omar, et il le fait bien. Conscients que le jugement de Raddad fut une énorme erreur judiciaire, les Spectateurs sont très touchés par ce personnage si calme et sympathique, impuissant face à ce qui lui arrive. Mené en deux parties, entre 1991 ou l’enquête bat son plein, et 1994 ou la culpabilité du suspect est jugée, nous voyageons entre ces deux périodes via une contre enquête de Pierre-Emmanuel Vaugrenard, interprété par un très bon Denis Podalydès, visant à écrire un livre sur l’affaire, convaincu de l’innocence du Jardinier. Et les bizarreries et injustices ne tardent pas à prendre au cou le spectateur quand Raddad est pour la première fois interrogé par les Gendarmes, impuissant car ne parlant pas Français et ne sachant ni lire ni écrire, il n’a aucuns moyens de contredire les affirmations de ceux-ci, incapables de trouver un interprète au suspect. Les vêtements d’Omar ne contenaient aucune trace de sang, l’absence de ses empreintes sur la scène de crime, la date du meurtre annoncée au Lundi, avant que les spécialistes ne reviennent sur leur décision invoquant une faute de frappe sur la date et l’annonçant donc finalement au Dimanche : Omar était présent le Dimanche alors que le Lundi il était dans sa famille à des lieues de la scène de crime. Un appareil photo contenant plusieurs photos faites par la victime peu avant son meurtre dont se sont débarrassés les gendarmes, Ghislaine Marchal incinérée moins d’une semaine après les faits alors que des autopsies devaient encore avoir lieue afin de déterminer, entre autres, la date exact de son décès.

 

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Sans oublier la fameuse phrase « Omar m’a Tuer » inscrite sur la porte alors qu’elle était dans le noir total, d’autant plus avec une pareille faute d’orthographe alors que celle-ci était une férue de lecture… On reste impuissant devant cet homme injustement jugé qui a une foi incroyable envers sa terre d’accueil et qui découvre en prison, au fil du temps et des preuves, la dure loi de la justice, pas toujours juste et tellement manipulée, et qui s’appuie sur quelques détails comme sa dépendance pour les machines et ses petits problèmes d’argent. Ce film est une véritable plaidoirie très bien mise en scène et sans abus, très réaliste au risque d’ennuyer le spectateur mais qui arrive pourtant à le transporter. Aujourd’hui encore le mystère reste intacte, deux ADN masculins ont été retrouvés sur les lieux du crime mais ne correspondent pas à celui d’Omar, mais cela n’ouvre toujours pas à Omar les portes de son honneur retrouvé car la justice ne veut pas rouvrir le dossier et comparer cet ADN aux fichiers internationaux.

 

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Une véritable réussite pour un film qui aurait pu laisser un peu plus de place à l’enquête de Pierre-Emmanuel Vangrenard. Malgré tout Roschdy Zem nous offre plus qu’un film plaidant une innocence incertaine mais pourtant si évidente, et préfère réclamer une réouverture du dossier afin que justice soit faite et que cet homme qui a tant perdu retrouve au moins son innocence. Interprété par un Sami Bouajila impressionnant par son travail physique et son interprétation jamais exagérée et tellement fidèle, Omar m’a tuer est une très bonne œuvre, qu’il ne faut pas manquer.

 

 

Note : 8/10

 


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