Nouvelle Production d’EuropaCorp., Lock Out se profile comme le second projet Franco-américain du studio de Luc Besson, qui avait parfaitement entamé la chose avec l’excellent Taken sorti en 2008 et mettant en scène Liam Neeson. Cette fois-ci, c’est Guy Pearce qui jouera le premier rôle, dirigé par un duo Irlandais remarqués après un court-métrage : James Mather & Stephen St. Léger. Pourvu d’un scénario très « film pop corn », Lock Out arrivera t-il à se démarquer de la concurrence en proposant un film à la hauteur de ses inspirations ?
En 2079, MS One est une prison spatiale expérimentale où les 500 criminels les plus dangereux au monde sont maintenus dans un sommeil artificiel. Chargée d’une mission humanitaire, la fille du Président des Etats-Unis, Emilie Warnock, arrive à bord de la station. Une mutinerie d’une rare violence y éclate. Emilie et l’équipe du MS One sont prises en otage par les détenus. Le Président décide d’y envoyer l’agent Snow avec pour seule et unique mission de sauver sa fille et personne d’autre…
Car Lock Out s’inspire de pas mal de productions plus ou moins récentes : The African Queen et Piège De Cristal sont d’ailleurs cité comme grandes sources d’informations par Mather & Leger. Surprenant que le duo accompagné d’un Luc Besson en mode Scénariste n’ait pas cité New York 1997, tant leur production semble empruntée au film de John Carpenter… Un Manhattan dans l’espace cent ans plus tard, un héros nommé Snake qui se transforme en Snow, et le tour est joué !!! Bref, une idée originale qui n’en n’est finalement pas vraiment une, mais cela ne veut pas dire que Lock Out sera mauvais.
Le tout doit se passer en 1H36, autrement dit on ne devrait pas s’ennuyer… Et effectivement ne vous attendez pas à avoir de temps morts, il n’y en a pas ! Un atout indéniable pour ce thriller d’anticipation qui ne se prend pas au sérieux, à l’image de notre héros. En effet, le personnage de Guy Pearce a été très travaillé et offre un vrai plus au film, à travers des dialogues toujours plus drôles les uns que les autres. Snow est un homme impertinent, pourvu d’une arrogance impressionnante et d’un répondant à toute épreuve. Il est d’ailleurs accompagné par la très jolie Maggie Grace dans le rôle de la fille du président qui adoptera le look Nikita à la sauce Luc Besson un peu plus tard dans le film, preuve en est que Lock Out est bourré de clin d’œil à tout un tas de films (N’oublions pas de citer Blade Runner).
Seulement voila, Guy Pearce ne peut pas tout faire. Au-delà du fait que le film Franco-américain n’apporte rien au style, il est porté par un scénario bateau, bourré d’incohérences dignes des plus gros navets. La scène du meurtre dont est accusé Snow en est le parfait exemple : Il faudra m’expliquer comment les Services Secrets peuvent accuser Snow du meurtre d’un personnage lui tournant le dos et, lorsqu’il prend une balle, est propulsé vers lui… Les lois de la pesanteur ont aussi changé en 2079 ??!!! Autre problème très important : les effets spéciaux. Il semblerait que les 30.000.000$ de budget n’étaient pas suffisant puisque j’ai rarement assisté à des effets spéciaux d’une aussi piètre qualité… La scène de course poursuite au début du film est juste une horreur visuelle, j’avais l’impression de regarder une scène 3D sans mettre les lunettes, avec en plus une caméra tellement énervée que je ne savais jamais où regarder ! En comptant des décors parfois tellement médiocres qu’on se rend compte en direct que certaines portes sont en plastique… Hallucinant ! Tout n’est pas à jeter mais les défauts sont tellement flagrants qu’on ne voit que ça.
Dommage qu’il y ait tant de défauts dans ce Lock Out, car le scénario à beau être classique, il avait beaucoup de choses à offrir. Des effets spéciaux et des incohérences dignes de Séries TV des années 90 achèvent l’excellent travail fait sur Snow, interprété par un Guy Pearce en grande forme. Si on prend en compte une scène finale qui offre aux spectateurs tous les défauts qui font du film ce qu’il est, à savoir des effets minables, une incohérences monumentale et un manque d’approfondissement flagrant, on obtient une réalisation très irrégulière, voire médiocre. Lock Out aurait pu être très fun il y a quelques années, seulement il sort à un moment où le film pop corn doit absolument se renouveler, et lui, malheureusement, il fait des erreurs de débutant.
4,5/10
